Constatation :
D’après la dernière étude réalisé par l’association Fibromyalgie SOS dont les résultats sont sorties récemment on notera que plus de 70% des patients fibromyalgies ont été opérée.
De nos constatations, certains patients présentent une neuropathie cicatricielle après une chirurgie. Lorsque cette douleur cicatricielle persiste plusieurs mois voir années, un certain nombre de patients décrivent, parfois en une seule journée, l’apparition d’ un syndrome douloureux diffus persistant et, de manière concomitante la douleur cicatricielle baisse nettement.
Nous avons traité la douleur cicatricielle de la manière habituelle et certains patients décrivent une nette baisse du niveau douloureux globale voir une soulagement complet. Malheureusement chez ces patients cette amélioration est de courte durée (< 24 h). Ces observations mettent en évidence un lien possible entre une ou plusieurs douleurs chroniques localisées et l’apparition d’une fibromyalgie.
Le modèle de douleur neuropathique cicatricielle comme cause de la fibromyalgie n’est probablement pas le seul mais il est intéressant car il permet d’envisager un traitement.
Nous avons donc réaliser chez ces patients un nouveau protocole de traitement associant un protocole à base de kétamine (2 à 3 mg/kg/j fonction de la réponse clinique) en continue pendant 72 h. Le lendemain du début du protocole on y associe le traitement des neuropathies cicatricielles.
Les résultats de ce traitement sont encourageant car le niveau douloureux diminue en deux temps avec une amélioration nette après la kétamine et une nouvelle baisse du niveau douloureux après le traitement des cicatrices.
Hypothèse physiopathologique de certaines fibromyalgies :
Une douleur chronique neuropathique localisée entraine une sensibilisation du système nerveux centrale avec apparition du syndrome fibromyalgique. Quand un traitement de cette sensibilisation (kétamine) le soulagement n’est que temporaire (plusieurs semaines à mois)car la stimulation périphérique douloureuse initiale n’a pas disparu. L’association des deux thérapeutiques peut entrainer un allongement d’efficacité du traitement à viser central.